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4 mois à Saint Petersbourg
12 mars 2008

La légende de la caravelle

l_gende_caravelleLe premier symbole de St Petersbourg fut la flèche de l’Amirauté, en haut de laquelle se trouve un emblème fort : une caravelle.
Pierre le Grand voulait un port, une entrée maritime pour les navires de marchandises et de guerre. Quoi de mieux qu’une caravelle pour symboliser son œuvre ?

Mais la légende raconte que la flèche de l’amirauté terminée, il ne se trouvait personne d’assez fou pour accepter de grimper tout en haut afin de fixer cette caravelle en or !
Alors, notre Tsar lança un appel à tous les ouvriers qui travaillaient sur le chantier de sa ville. Celui qui accepterait cette mission périlleuse, se verrait délivrer un laisser-passer tamponné de l’empereur lui même et lui offrant l’accès gratuitement à toutes les tavernes de la ville.

Les français sont connus pour leurs vins, et les russes pour leurs vodkas. Et bien, il en fut un, dégustateur passionné de ce nectar, très souvent titubant et pas toujours très lucide, qui se dit qu’il y avait là une belle aubaine à saisir. Il se présenta, tant bien que mal (il faillit tomber à 3 reprises), à son Tsar et proposa ses services.

La légende ne dit pas comment cet homme-là réalisa l’exploit de grimper en haut de cette flèche, mais le résultat fut qu’il avait bel et bien réussi à accrocher ce qui deviendra l’emblème fort de St Pétersbourg.

Pierre le Grand étant un homme de parole, il fit venir son greffier et tamponna de son sceau le fameux laisser-passer.
Tout heureux de sa nouvelle acquisition, notre homme, qu’on va finir par appeler Vladimir pour le personnaliser un peu ! Donc, Vlad’ s’en va vers une première taverne pour essayer le pouvoir magique de son papier.

Après avoir usé et usé encore et encore de l’effet magique du tampon impérial, arpentant les nombreuses enseignes (licence IV) de sa ville, Vladimir se réveille au petit matin dans le caniveau, endormi et surtout démuni de son précieux laisser-passer.

Tout penaud, il ose retourner voir son Tsar, en se disant que, quand même, il lui avait bien rendu service, un tampon de plus ou de moins, c’est vite fait !!
Pierre, dans sa grande générosité lui concède un nouveau laisser-passer tout fraîchement estampillé et lui dit bien de faire attention cette fois-là de ne pas le perdre.

Quand les femmes vous disent après, Messieurs, que vous êtes distraits, la preuve en est à nouveau faite par ce Vladimir !! Parce qu’après une nouvelle nuit à brandir son tampon magique aux yeux effarés de tous les aubergistes de la cité, notre ami se réveille encore une fois, le matin, la bouche pâteuse, les cheveux lui poussant un l’intérieur du crâne et toujours sans trace de son précieux laisser-passer !!

Qu’à cela ne tienne, il est audacieux notre Vladimir : il retourne voir son Tsar !

Pierre le Grand, qui lui est un homme qui sait tirer des leçons d’une expérience, fit venir un tatoueur quand réapparut notre brave Vladimir !! Le tampon royal fut graver à même la peau du cou de notre ami pour qu’il n’ait plus jamais à perdre son laisser-passer.(hormis en y perdant la tête, mais Pierre le Grand ne nous avait pas encore copié l’idée de la guillotine !!)

Désormais, notre Vladimir n’avait qu’à se présenter devant l’auberge, et tendant le cou vers le videur, il faisait une pichnette sur son tampon tatoué pour voir s’ouvrir devant lui les portes de son paradis terrestre.

Pourquoi toute cette histoire ? Celle-ci explique comment la flèche de l’amirauté s’est vue doter de sa caravelle, mais il y a aussi l’explication d’un geste russe, que vous pourrez voir en soirée lorsque tout le monde commence à être « piani » (=saoul !).  Grâce à Vladimir les russes ont en effet trouvé leur geste pour désigner quelqu’un d’un peu beurré, ils font une pichnette sur le cou, de la même manière que les français, eux, se tournent le poing autour du nez !

Histoire tirée de www.batiweb.com


 

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